Pouvoir politique, démolitions et constructions ont toujours été inséparables à Paris. L’héritage du roi Henri IV existe toujours grâce au Pont Neuf et à la Place des Vosges. Les bouleversements du baron Haussmann, qui ont transformé le réseau touffu des rues du Paris médiéval en un système de larges boulevards, relèvent plus de l’acte politique que du projet social.
Dans les années 1980, François Mitterand lança l’idée des Grands Projets pour permettre une fois de plus à l’architecture de se poser en moyen principal d’exprimer une volonté politique. Le projet le plus connu – et le plus controversé – est celui de la Pyramide du Louvre, créé par I.M. Pei pour agrandir le musée et lui offrir une nouvelle entrée en verre.
Le projet de la Samaritaine de Sanaa est au centre d'une polémique entre conservation et architecture contemporaine et d'une bataille judiciaire. La Poste centrale du Louvre, un exemple d'architecture industrielle de la IIIe République par Julien Guadet est transformée par Dominique Perrault. Tadao Ando converti la Bourse du Commerce en centre d'art contemporain.
La reconstruction des Halles, - le marché historique de Paris, qui avait déjà été transformé en carrefour et centre commercial dans les années 1970 -, occupe la place de projet majeur où sont confrontées les tensions combinées du pouvoir politique, des forces de conservation et de planification.